Le trouble bipolaire est une maladie mentale complexe qui touche des millions de personnes dans le monde. Ce trouble, caractérisé par des épisodes de manie et de dépression, affecte non seulement l’individu qui en souffre, mais aussi ses proches. Dans une situation où l’humeur change constamment, il peut être difficile de savoir comment réagir ou quoi dire. Pourtant, choisir les bons mots est essentiel pour ne pas aggraver la situation et pour maintenir une relation saine et empathique. Dans cet article, nous allons explorer 10 choses à ne pas dire à un bipolaire.
Tout d’abord, qu’est-ce que le trouble bipolaire ?
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il est crucial de comprendre ce qu’est réellement le trouble bipolaire. Cette maladie mentale se manifeste par des changements extrêmes d’humeur, appelés épisodes maniaques (ou de manie) et épisodes dépressifs. Durant les phases maniaques, une personne peut se sentir invincible, pleine d’énergie, et présenter des comportements impulsifs. À l’inverse, les épisodes dépressifs plongent la personne dans un état de tristesse profonde, d’apathie et de manque d’énergie.
Il existe plusieurs types de troubles bipolaires, dont :
- le trouble bipolaire de type I, où les épisodes maniaques sont sévères,
- et le trouble bipolaire de type II, où les phases dépressives sont plus fréquentes que les phases de manie.
Les causes exactes du trouble bipolaire restent encore mal comprises, mais des facteurs comme la génétique, les problèmes de santé mentale préexistants et le stress peuvent jouer un rôle dans son développement.
Top liste des 10 choses à ne pas dire à un bipolaire
Naviguer dans une relation avec une personne atteinte de troubles bipolaires peut être un véritable défi, notamment lorsque l’on ne sait pas comment aborder certains sujets sensibles.
Tout le monde a des hauts et des bas
Cette phrase, bien que souvent prononcée avec de bonnes intentions, minimise la gravité des troubles bipolaires. Comparer les épisodes d’une personne bipolaire à des variations normales de l’humeur revient à nier la souffrance que peut provoquer cette maladie. Contrairement à un simple coup de fatigue ou à un changement d’humeur passager, les phases maniaques ou dépressives sont bien plus intenses et invalidantes.
Tu es juste paresseux/se
Dire cela à une personne en pleine dépression bipolaire peut être extrêmement blessant. Les épisodes dépressifs sont souvent accompagnés d’un épuisement total, d’un manque de motivation et d’une incapacité à accomplir des tâches quotidiennes. Ce comportement n’a rien à voir avec de la paresse, mais est plutôt le reflet de la gravité de l’épisode dépressif.
Prends sur toi, tu es plus fort que ça
Dans un épisode maniaque ou dépressif, il est important de se rappeler que ce n’est pas une question de volonté ou de faiblesse. Dire à quelqu’un de « prendre sur soi » peut renforcer un sentiment de culpabilité ou d’échec, ce qui peut rendre la situation encore plus difficile à gérer. Les bipolaires ont besoin de traitement médical et de soutien, pas d’injonctions à être plus forts.
Arrête tes médicaments, tu vas bien maintenant
Le traitement médicamenteux est souvent une part essentielle de la gestion du trouble bipolaire. Encourager quelqu’un à arrêter ses médicaments parce qu’il semble aller mieux peut être terrible et dangereux. Les traitements sont souvent nécessaires à long terme pour maintenir une humeur stable. Il est donc important de ne jamais remettre en question le plan de thérapie établi par le professionnel de santé.
Pourquoi tu ne peux pas juste être normal(e) ?
Une telle remarque est non seulement offensante, mais elle renforce aussi le stigmate selon lequel les personnes atteintes de troubles bipolaires sont anormales. Le trouble bipolaire est une maladie, et ce genre de remarque peut sérieusement affecter la psychologie d’une personne en la faisant se sentir rejetée ou incomprise.
C’est dans ta tête, tu devrais pouvoir contrôler ça
L’idée que les troubles mentaux comme le trouble bipolaire peuvent être contrôlés par la volonté est erronée. Ce n’est pas un problème que l’on peut simplement régler en se « forçant » à aller mieux. Les changements d’humeur ne sont pas volontaires et peuvent nécessiter des soins intensifs, y compris une thérapie et des médicaments.
Tu fais ça pour attirer l’attention
Accuser quelqu’un d’exagérer ses symptômes ou de vouloir attirer l’attention peut être très dévalorisant. Le trouble bipolaire est un problème médical réel, qui n’a rien à voir avec un désir d’attention. Ce type de phrase est non seulement incorrect, mais peut aussi briser la relation de confiance entre vous et la personne concernée.
Tu es trop sensible
Les personnes bipolaires peuvent éprouver des émotions intenses pendant les épisodes maniaques ou dépressifs. Dire qu’une personne est « trop sensible » renforce l’idée que ses sentiments ne sont pas valides, alors qu’en réalité, il s’agit d’une conséquence directe de la maladie.
Arrête de dramatiser
Ce type de commentaire minimise la gravité de l’épisode en cours. Les troubles bipolaires peuvent provoquer des réactions intenses qui sont hors du contrôle du patient. Au lieu de juger, il vaut mieux faire preuve de compassion.
Tu devrais juste dormir un peu, ça ira mieux
Le sommeil est essentiel pour tout le monde, mais chez une personne atteinte de trouble bipolaire, cela peut être encore plus compliqué. Lors d’une phase maniaque, le manque de sommeil est souvent un signe précurseur de l’épisode, tandis que durant la dépression, dormir trop est fréquent. Ce genre de conseil peut donc paraître simpliste et inapproprié.
Que dire à la place ?
Plutôt que de prononcer des phrases qui peuvent blesser ou minimiser l’expérience vécue, voici quelques alternatives plus empathiques :
- « Je suis là pour toi, peu importe ce que tu traverses. » ;
- « Est-ce que tu veux parler de ce que tu ressens ? » ;
- « Je ne comprends peut-être pas tout, mais je veux apprendre et te soutenir. » ;
- « Comment puis-je t’aider en ce moment ? ».
Ces phrases permettent de montrer un véritable intérêt sans juger ni minimiser la souffrance. Elles ouvrent aussi la porte à une conversation plus profonde, où la personne se sentira écoutée et compris. Le soutien émotionnel est un des meilleurs moyens de contribuer au bien-être d’une personne bipolaire.
Et que faire ?
L’un des aspects les plus importants dans une relation avec une personne atteinte de troubles bipolaires est de faire preuve d’écoute active et de compassion. Il est primordial d’accepter que les symptômes du trouble bipolaire sont réels et que la personne n’a pas choisi de vivre cette situation. L’écoute permet de valider ses sentiments et de ne pas les minimiser.
En évitant de juger ou de donner des conseils non sollicités, on peut offrir un soutien qui aide réellement la personne à traverser les moments difficiles. Il peut également être utile de s’informer sur la psychologie du trouble bipolaire pour mieux comprendre les épisodes de manie ou de dépression, et savoir quand encourager un suivi médical.
Et pour finir, une pépite, si vous croyez en Dieu, priez pour la personne. ça fait vraiment du bien de se savoir porté. C’est la preuve la plus palpable d’amour. Vous serez étonné de combien vous pouvez avoir un impact positif dans la vie d’une personne bipolaire avec cette simple action. Essayez et vous verrez ! C’était le top des 10 choses à ne pas dire à un bipolaire.
